- pontonnier
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• 1280 « batelier passeur »; de ponton1 ♦ (XVIe) Soldat du génie chargé de la pose, du démontage, de l'entretien, etc., des ponts militaires. L'héroïsme des pontonniers de la Grande Armée permit le passage de la Bérézina.2 ♦ (XXe) Techn. Pontier. Pontonnier de laminoir.pontonniern. m.d1./d MILIT Soldat du génie chargé de la mise en oeuvre et de l'entretien des ponts mobiles.d2./d TECH Pontier.⇒PONTONNIER, subst. masc.A. —Vieilli1. Celui qui percevait le droit de pontonage (dér. s.v. ponton; dict. XIXes.).2. Préposé à une station de bateaux de voyageurs. Je vais porter mon bagage au pontonnier du Rhône... Je pars par le bateau de six heures (A. DAUDET, Arlésienne, 1872, II, 3e tabl., 2, p.404).B. —Soldat du génie spécialisé dans la construction de ponts et de pontons permettant aux troupes de franchir un cours d'eau. Nous descendons au galop, artilleurs et pontonniers, avec nos bateaux, nos pièces, nos munitions, nos cordes, nos pieux, nos clous (ERCKM.-CHATR., Hist. paysan, t.2, 1870, p.500). Derrière nous, toute une armée attendait: des autos blindées, des pontonniers, des escadrons, des batteries de 75 (DORGELÈS, Croix de bois, 1919, p.182).C. —Synon. de pontier (dér. s.v. pont au sens b; v. Mét. 1955).REM. Pontonnerie, subst. fém. a) Technique concernant la construction des ponts. Ces clous, très usités en pontonnerie, sont utiles aux fixations dans les rochers (HUGO, Travaill. mer, 1866, p.288). b) Ensemble de ce qui permet de construire des ponts pour le passage des troupes. Il avait laissé l'ennemi (...) dépasser Orléans et s'engager dans la Beauce Blésoise (...) avec ses chars d'assaut, auto-mitrailleuses et sa pontonnerie (L. DAUDET, Ciel de feu, 1934, p.179).Prononc. et Orth.:[
]. Ac. 1762 et 1798: -nier; dep. 1835: -nnier. Étymol. et Hist.1. Fin XIIes. pontenier «batelier, passeur» (Le conte de Flore et Blancheflor, éd. J.-L. Leclanche, 1557); 2. 1795 «soldat du génie chargé du service des équipages de pont» (Loi du 18 floréal an III ds Lois, décrets, ordonnances, règlemens et airs du Conseil d'État, éd. J.-B. Duvergier, t.8, p.133). Dér. de ponton; suff. -ier (cf. lat. médiév. pontonarius att. en 1110, H. DREVIN, Die französischen Sprachelemente in den lateinischen Urkunden des 11. und 12. Jahrhunderts, 16). Fréq. abs. littér.:42.
pontonnier [pɔ̃tɔnje] n. m.ÉTYM. 1824; pontonier « passeur, batelier », v. 1170; de ponton.❖1 Milit. Soldat du génie chargé de la pose, du démontage, de l'entretien, etc. des ponts militaires. || L'héroïsme des pontonniers de la Grande Armée permit le passage de la Bérézina.1 C'est là que l'armée a été sauvée par les pontonniers, qui se sont trouvés solides au poste, et où s'est parfaitement comporté Gondrin, le seul vivant des gens assez entêtés pour se mettre à l'eau afin de bâtir les ponts sur lesquels l'armée a passé (…)Balzac, le Médecin de campagne, Pl., t. VIII, p. 465.2 Le 7e Génie comptait à l'époque trois bataillons, le premier de pontonniers lourds, le second de pontonniers légers, le dernier de sapeurs-mineurs. Le bataillon de ponts lourds qu'on entraînait à naviguer et à construire sur le Rhône, fleuve difficile et même, en temps de crue, fort dangereux, faisait la fierté du régiment.Raymond Abellio, Ma dernière mémoire, t. II, p. 64-65.2 (XXe). Techn. Pontier. || Pontonnier de laminoir.3 Le poste d'entrée de l'atelier est tenu par un pontonnier. Avec son engin, il fait monter chaque carcasse de la cour accrochée à un filin (nous sommes au premier étage, ou plutôt sur un espèce d'entresol dont un des côtés est ouvert) et il la dépose — brutalement — en début de chaîne sur un plateau (…)Robert Linhart, l'Établi, p. 10-11.
Encyclopédie Universelle. 2012.